Vous êtes parent et souhaitez que votre enfant adopte des habitudes saines pour prévenir des maladies du foie ? My Liver Exam, en partenariat avec la nutritionniste Audrey Cyr, vous donne quelques trucs et astuces.
Les nouvelles recommandations en termes d’alimentation sont davantage axées sur les proportions dans l’assiette plutôt que sur les portions.
Légumes et fruits
En premier lieu, les légumes et les fruits doivent prendre une place particulièrement importante dans l’alimentation de nos enfants. Assurez-vous de la présence d’un légume ou d’un fruit à tous les repas et collations. Ce groupe d’aliments fournira des fibres, des vitamines et des minéraux dont le foie est friant pour bien fonctionner.
Les légumes peuvent être servis crus, cuits, en soupe maison, en conserve, surgelés, en salade. Bref, peut importe la façon de les présenter, assurez-vous d’en avoir dans l’assiette et de varier. Les enfants mangent avec leurs yeux donc n’hésitez-pas à faire des mélanges de couleurs, textures et formes pour rendre l’assiette la plus attrayante possible.
Produits céréaliers à grains entiers
Les produits céréaliers devraient quant à eux être également présents à tous les repas mais en moindre quantité. Il est important que ces produits n’aient subi aucune transformation (ou très peu).
Parmi eux on retrouve le quinoa, le riz sauvage ou complet, l’orge mondé, le pain de grains entiers, les flocons d’avoine ou les pâtes de blé entier par exemple. Ces produits fournissent notamment des fibres et des vitamines du complexe B, nécessaires à la santé du foie.
Aliments protéinés
Finalement, on devrait retrouver dans l’assiette de nos enfants des aliments riches en protéines, à savoir viandes, volailles, poissons et fruits de mer, œufs, yogourt, lait et fromage. Il est recommandé d’opter plus souvent pour les protéines d’origine végétale telles que les légumineuses, le tofu, les noix et graines. Les protéines végétales ont démontré dans de nombreuses études scientifiques leur supériorité en termes de prévention de maladies chroniques.1
Breuvages
Le breuvage de prédilection des enfants reste l’eau. Peuvent être ajoutés du jus en petites quantités (maximum 125 ml/jour) ainsi que du lait. La quantité de lait doit être influencée par l’apport total en calcium de l’enfant.
Petit appétit?
Du fait de leur petit estomac, les enfants ont un petit appétit. Il est donc important de leur fournir de petites quantités d’aliments, et régulièrement. Lorsque votre enfant mange peu, insistez tout de même sur la qualité et la variété des aliments. Les collations devraient être prises au plus tard 2 heures avant les repas. Il faut également faire attention à la quantité de liquide consommée au cours du repas ou avant, car cela peut couper l’appétit.
Les nutriments essentiels
Ne tentez pas de diminuer l’apport en matières grasses de votre enfant mais plutôt de mieux les choisir. Une restriction en matières grasses pourrait avoir des conséquences néfastes sur sa croissance et son état nutritionnel. Misez sur les poissons et les fruits de mer, les noix, les graines, les beurres de noix, l’avocat, les huiles d’olive ou de canola qui contiennent des gras de bonne qualité.
Les aliments à limiter
Limitez la consommation de sucres raffinés présents dans les céréales à déjeuner sucrées, les biscuits, gâteaux, beignes, muffins, confitures, caramel, pâtisseries, barre de céréales, crème glacée, bonbons, cocktails de fruits, chocolats, boissons gazeuses, etc.
Ceux-ci ne sont pas nutritifs et ne rassasient pas, en plus de contribuer à la carie dentaire. Attention également aux édulcorants comme le sucralose ou l’aspartame qui possèdent un goût sucré plus prononcé et peuvent contribuer à développer la « dent sucrée ». Votre enfant pourrait avoir du mal à s’habituer aux légumes qui possèdent un goût plutôt amer.
Je ne veux pas manger de brocoli…
La néophobie alimentaire, ou peur de la nouveauté, apparaît habituellement vers l’âge de 2 ans pour atteindre un pic vers 3 ou 4 ans, et ensuite diminuer vers 8 ans. Lorsque votre enfant refuse un aliment, présentez-lui quand même afin qu’il devienne familier. Avec les légumes ? Présentez-les sous diverses formes : cuits, crus avec trempette, en soupe, dans une sauce, ou gratinés.
Les enfants apprennent en imitant, ce qui signifie que les autres membres de la famille doivent montrer l’exemple. Saviez-vous qu’il faut parfois plus de 10 à 12 expositions à un aliment avant que l’enfant ne commence à l’accepter ? Ne le forcez surtout pas à terminer son assiette.
Posez-lui la question : « es-tu certain/certaine d’avoir assez mangé? ».
Ensuite, poursuivez avec le dessert qui ne doit pas devenir un objet de convoitise. Le dessert peut faire partie du repas et être de bonne qualité nutritionnelle (yogourt/fruit/muffin maison par exemple), le tout servi en portion normale.
Bref, aucun aliment ne doit être vu comme une récompense car punir ou récompenser votre enfant avec les aliments l’empêche de bien écouter ses signaux de faim et de rassasiement, en plus de rendre l’ aliment plus intéressant.
Pourquoi ne pas inviter votre enfant à participer soit à la planification, la préparation ou même le service des repas? Il se sentira davantage impliqué. Le moment des repas doit être agréable, un moment où la famille est autour de la table et sans aucune distraction.
- Tharrey M, Mariotti F, Mashchak A, Barbillon P, Delattre M, Fraser GE. Patterns of plant and animal protein intake are strongly associated with cardiovascular mortality: the Adventist Health Study-2 cohort. Int J Epidemiol. 2018 Oct 1;47(5):1603-1612.